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numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017

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Diététique

développement

enfant

bébé

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enfant

réfléxion

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câlins

théories

affectivité

pédagogue

accompagnement

apprentissages

assistantes maternelles

attachement

compétences

observations

trum couvre les besoins du nouveau-né pour les

quarante-huit à soixante-douze heures après la

naissance avant d’évoluer en lait maternel avec

la montée de lait.

Le lait maternel est composé majoritairement

d’eau (87,5 %), de glucides (7 %), de lipides (4 %), de

protides (1 %), ainsi que de vitamines, minéraux

et oligoéléments. Sa composition évolue en fonc-

tion des besoins de l’enfant et de sa croissance.

Les lipides

La teneur en lipides du lait maternel varie en

fonction des moments de la journée (de trois à

cent quatre-vingt grammes par litre) et de l’âge

de l’enfant. Au début de la tétée, le lait est riche

en eau et en glucide (sucre). Au cours de la tétée,

le lait s’enrichit en protéines et en graisse. Cet

apport nutritionnel va réguler les besoins nutri-

tionnels du nouveau-né et sa satiété. En raison du

temps de métabolisation, la présence de lipides

se concentre en fin de tétée. Ces lipides corres-

pondent à des triglycérides, du cholestérol et des

acides gras polyinsaturés. Le cholestérol est un

vecteur hormonal. Les graisses citées servent à

la constitution du système nerveux central de

l’enfant. Les acides gras polyinsaturés sont en

partie des acides gras essentiels. Ils ne peuvent

être apportés que par l’alimentation et véhiculés

par la composition nutritionnelle des repas de la

mère.

Les protides

La teneur en protéines du lait maternel est

inférieure aux autres mammifères, mais ces

protéines sont plus facilement absor-

bées du fait de leur parfaite adéquation

avec les besoins de l’enfant. Le lait

maternel contient trois fois moins de

protéines que le lait de vache. Les pro-

téines du lait maternel sont consti-

tuées du lactosérum, de la caséine et

d’immunoglobuline.

Le lactosérum contient de l’eau et

des protéines solubles : l’alphalac-

talbumine et la lactoferrine. L’al-

phalactalbumine, génératrice de

lactose, est nécessaire au développe-

ment du cerveau du bébé. La lacto-

ferrine est une protéine qui va per-

mettre l’absorption du fer. C’est aussi

un agent anti-infectieux.

La caséine du lait maternel est

pour moitié moins représentée

que dans le lait de vache. L’atout

de ces caséines est la formation

de micelles plus petites que celles du

lait de vache. Les caséines vont se regrouper en

petits amas moléculaires et rester en suspension

dans le lait maternel. De par leur petite taille, elles

seront plus facilement assimilables par l’appareil

digestif du nouveau-né. Ces protéines vont être

utilisées pour renforcer l’immunité de l’enfant.

Les immunoglobulines sont des anticorps qui

ont un rôle de défense de notre corps contre les

agressions extérieures. Leur rôle est d’attaquer et

de détruire les micro-organismes des maladies

infectieuses.

En comparaison, le lait de vache contient une

plus grande quantité de protéines avec une pro-

portion plus importante de protéines insolubles

que de protéines solubles. Dans le lait de vache,

les protéines présentes sont plus allergisantes,

avec une moindre tolérance digestive comparée

à celle du lait maternel.

Les glucides

Le lait maternel est riche en oligosaccharides et

facilite la croissance et l’ensemencement bacté-

rien du colon du nouveau-né. La teneur en oligo-

saccharide du lait maternel en fait une compo-

sition rare. Il existe plus de cent espèces d’oligo-

saccharides différents dans le lait maternel qui

vont ensemencer la flore intestinale au niveau

du colon.

Le tube digestif du nouveau-né est stérile à la

naissance. La muqueuse digestive du bébé est

immature et met quatre mois à se constituer.

L’allaitement permet une colonisation bac-

térienne et microbienne adaptée. Il favo-

rise la maturation intestinale, la mise en

place de la réponse immunitaire et

le développement d’un environne-

ment microbien sain pour l’enfant

3

.

La flore intestinale va s’enrichir

de bactéries et établir son équi-

libre entre les différentes souches

bactériennes. Les bactéries nous

aident à la digestion et à la trans-

formation des nutriments. Elles

synthétisent des enzymes (pro-

téines qui vont servir dans l’ac-

tivation de réaction chimique),

des vitamines et transforment

les nutriments. Elles nous pro-

tègent des bactéries porteuses

de maladies. L’interaction entre

la flore intestinale et l’obésité se

montre de nos jours de plus en

plus importante

4

. En effet, les

personnes souffrant d’obésité

ont une flore bactérienne plus

pauvre en espèce de micro-orga-