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numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017

par comprendre que la seule image unique c’est

lui !

Ça y est, bébé se reconnaît. Mais se connaît-il

bien pour autant ? Pas sûr ! De même que tout

petit, il lui a fallu un peu de temps pour com-

prendre que les objets qui disparaissent de sa

vue ne disparaissent pas pour autant, il va lui

falloir du temps pour comprendre qu’il ne va pas

disparaître apprêté du beau déguisement qu’il a

choisi ou qu’on lui a offert pour le carnaval.

Alors, que faire pour l’aider à passer cette étape

et ne pas se voir vexé du refus de l’enfant de

se costumer le jour J ? Laisser à disposition le

nécessaire pour s’entraîner, petit à petit, avant

le grand jour. Comme toute autre activité d’imita-

tion, s’habiller seul est un véritable jeu pour l’en-

fant. Rien de tel que des vêtements trop grand

pour perfectionner la technique. En soi, tout

vêtement trop grand pour lui peut devenir un

déguisement. À force de mettre et d’enlever face

au miroir un grand t-shirt qui l’habille jusqu’aux

pieds, l’enfant va comprendre qu’une fois l’appa-

rat enlevé, il redevient lui.

Petite parenthèse, à cette étape de son dévelop-

pement l’enfant peut refuser de faire de la pein-

ture à mains nues, par peur qu’elles ne dispa-

raissent. En effet, la peinture s’évacue bien

au fond de l’évier quand il se lave les mains.

Qui dit qu’elle ne va pas emporter les doigts

avec elle ? De même, il peut craindre d’en-

filer un grand t-shirt qui sert de tablier.

Réfléchissons à d’autres solutions pour

lui permettre de faire l’activité tout en

protégeant ses vêtements.

Au bal ! …

Masqué ou pas ?

Qui dit costume, dit acces-

soires. En la matière, la liste

est loin d’être exhaus-

tive : baguette magique,

cape, épée, perruque,

chapeau, masque,

gros nez rouge, voire même maquillage intégral

du visage !

Il n’y a pas que les enfants qui se prêtent au jeu.

De nombreux adultes aiment aussi participer à

ces festivités costumées. Tant mieux, puisqu’on

le sait, montrer l’exemple donne à l’enfant l’en-

vie d’en faire autant. Mais avec des tout-petits

la prudence est de mise. S’ils ne se rendent pas

compte du déguisement qu’on leur a enfilé, ils ne

se rendront pas compte non plus qu’ils ont en

face d’eux leur nounou adorée si cette dernière

est déguisée de la tête aux pieds.

Les adultes accompagnants des jeunes enfants

désireux de se déguiser pour le carnaval ou Hal-

loween doivent veiller à porter quelque chose,

surtout sur le visage, qui peut s’enlever rapide-

ment pour que l’enfant retrouve le contact visuel

de l’adulte, qui le rassure si besoin. Le maquillage

complet du visage est à proscrire.

Vive le vent d’hiver !

Revenons-en au gros bonhomme rouge… Quel

enfant n’est pas rempli de bonheur, les yeux bril-

lants face au père Noël ? À bien y réfléchir, avant

3 ans ils sont plutôt rares. Il faut bien reconnaître

qu’avant de faire le lien entre le gros bonhomme

rouge et les cadeaux sous le sapin, la magie de

Noël…, il faut dépasser la peur de ce curieux per-

sonnage.

Élargissons un peu le débat. En période de Noël,

bien que l’hiver soit là, il est une espèce qui fleu-

rit un peu partout : les pères Noël. Les centres

commerciaux, les marchés de Noël, les fêtes de

Noël des écoles, des comités d’entreprise… et

j’en passe…, tout le monde invite le père Noël

– comme s’il n’avait pas assez de travail en cette

période ! – pour qu’il remette des chocolats aux

enfants et qu’il dépose des cadeaux – avant

l’heure ! – au pied du sapin. Mais les enfants ne

sont pas dupes, ils sont d’ailleurs très doués au

jeu des sept différences : «

Regarde,

le monsieur

il a les mêmes baskets que le père Noël qu’on a

vu tout à l’heure

!

;

Tu as vu

,

le père Noël est aussi

dans ce magasin, mais il est différent de celui

qu’on a vu à la patinoire !

À trop vouloir leur offrir

cette rencontre privilégiée, ne risque-t-on pas de

briser la magie de Noël ?

Remettons un instant nos petits souliers joli-

ment déposés sous le sapin et mettons les pieds

dans le plat : est-ce réellement pertinent d’inviter

le père Noël à une fête de Noël organisée en struc-

ture petite enfance ? C’est à se le demander !