
Psychologie
développement
enfant
bébé
émotions
affectif
méthodes
développement
enfant
réfléxion
imitation
connaissances
câlins
théories
affectivité
pédagogue
accompagnement
apprentissages
assistantes maternelles
attachement
compétences
observations
37
numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017
par comprendre que la seule image unique c’est
lui !
Ça y est, bébé se reconnaît. Mais se connaît-il
bien pour autant ? Pas sûr ! De même que tout
petit, il lui a fallu un peu de temps pour com-
prendre que les objets qui disparaissent de sa
vue ne disparaissent pas pour autant, il va lui
falloir du temps pour comprendre qu’il ne va pas
disparaître apprêté du beau déguisement qu’il a
choisi ou qu’on lui a offert pour le carnaval.
Alors, que faire pour l’aider à passer cette étape
et ne pas se voir vexé du refus de l’enfant de
se costumer le jour J ? Laisser à disposition le
nécessaire pour s’entraîner, petit à petit, avant
le grand jour. Comme toute autre activité d’imita-
tion, s’habiller seul est un véritable jeu pour l’en-
fant. Rien de tel que des vêtements trop grand
pour perfectionner la technique. En soi, tout
vêtement trop grand pour lui peut devenir un
déguisement. À force de mettre et d’enlever face
au miroir un grand t-shirt qui l’habille jusqu’aux
pieds, l’enfant va comprendre qu’une fois l’appa-
rat enlevé, il redevient lui.
Petite parenthèse, à cette étape de son dévelop-
pement l’enfant peut refuser de faire de la pein-
ture à mains nues, par peur qu’elles ne dispa-
raissent. En effet, la peinture s’évacue bien
au fond de l’évier quand il se lave les mains.
Qui dit qu’elle ne va pas emporter les doigts
avec elle ? De même, il peut craindre d’en-
filer un grand t-shirt qui sert de tablier.
Réfléchissons à d’autres solutions pour
lui permettre de faire l’activité tout en
protégeant ses vêtements.
Au bal ! …
Masqué ou pas ?
Qui dit costume, dit acces-
soires. En la matière, la liste
est loin d’être exhaus-
tive : baguette magique,
cape, épée, perruque,
chapeau, masque,
gros nez rouge, voire même maquillage intégral
du visage !
Il n’y a pas que les enfants qui se prêtent au jeu.
De nombreux adultes aiment aussi participer à
ces festivités costumées. Tant mieux, puisqu’on
le sait, montrer l’exemple donne à l’enfant l’en-
vie d’en faire autant. Mais avec des tout-petits
la prudence est de mise. S’ils ne se rendent pas
compte du déguisement qu’on leur a enfilé, ils ne
se rendront pas compte non plus qu’ils ont en
face d’eux leur nounou adorée si cette dernière
est déguisée de la tête aux pieds.
Les adultes accompagnants des jeunes enfants
désireux de se déguiser pour le carnaval ou Hal-
loween doivent veiller à porter quelque chose,
surtout sur le visage, qui peut s’enlever rapide-
ment pour que l’enfant retrouve le contact visuel
de l’adulte, qui le rassure si besoin. Le maquillage
complet du visage est à proscrire.
Vive le vent d’hiver !
Revenons-en au gros bonhomme rouge… Quel
enfant n’est pas rempli de bonheur, les yeux bril-
lants face au père Noël ? À bien y réfléchir, avant
3 ans ils sont plutôt rares. Il faut bien reconnaître
qu’avant de faire le lien entre le gros bonhomme
rouge et les cadeaux sous le sapin, la magie de
Noël…, il faut dépasser la peur de ce curieux per-
sonnage.
Élargissons un peu le débat. En période de Noël,
bien que l’hiver soit là, il est une espèce qui fleu-
rit un peu partout : les pères Noël. Les centres
commerciaux, les marchés de Noël, les fêtes de
Noël des écoles, des comités d’entreprise… et
j’en passe…, tout le monde invite le père Noël
– comme s’il n’avait pas assez de travail en cette
période ! – pour qu’il remette des chocolats aux
enfants et qu’il dépose des cadeaux – avant
l’heure ! – au pied du sapin. Mais les enfants ne
sont pas dupes, ils sont d’ailleurs très doués au
jeu des sept différences : «
Regarde,
le monsieur
il a les mêmes baskets que le père Noël qu’on a
vu tout à l’heure
!
;
Tu as vu
,
le père Noël est aussi
dans ce magasin, mais il est différent de celui
qu’on a vu à la patinoire !
À trop vouloir leur offrir
cette rencontre privilégiée, ne risque-t-on pas de
briser la magie de Noël ?
Remettons un instant nos petits souliers joli-
ment déposés sous le sapin et mettons les pieds
dans le plat : est-ce réellement pertinent d’inviter
le père Noël à une fête de Noël organisée en struc-
ture petite enfance ? C’est à se le demander !