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Savoir Pro

Chantal Perotto,

infirmière puéricultrice

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Santé

numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017

Non autorisé

à donner un

traitement

médicamenteux

aux enfants que

vous accueillez,

vous possédez

tout de même

un minimum de

matériel utilisable

en cas d’urgence.

Quelle doit-être

la composition

de votre trousse

à pharmacie ?

Chantal Perotto

vous propose d’en

faire l’inventaire.

U

ne trousse à pharmacie doit être

conservée dans un endroit sec et

inaccessible aux enfants. Tous ses

composants peuvent être très dangereux

pour eux.

Avant d’ouvrir la pharmacie, pensez tou-

jours à utiliser de l’eau et du savon... pour

vous laver les mains bien sûr, mais c’est

aussi le premier désinfectant pour les

plaies !

Les indispensables,

utilisables sans avis médical

Un flacon de solution hydro-alcoolique :

il ne remplace pas le lavage des mains,

mais le complète.

Des gants jetables : s’il y a présence de

liquides corporels, n’oubliez jamais de

vous protéger.

Une couverture de survie : toute petite

mais tellement pratique, pas besoin de

courir partout pour en trouver une.

Un thermomètre : les parents peuvent

vous fournir un thermomètre individuel,

ou préférer celui-ci à celui-là..., ce qui ne

vous empêche pas d’en avoir un, dans

votre armoire à pharmacie. Eh oui, c’est

justement le jour où l’enfant vous semble

aller mal que le thermomètre n’a pas été

glissé dans le sac, ou qu’il n’a plus de piles !

Et bien sûr, même si l’on suspecte que

l’enfant a de la fièvre, il n’y a que cet outil

pour nous le confirmer, et nous donner sa

température exacte, qui nous amènera à

agir.

Des compresses stériles.

Un assortiment de bandes, par exemple

une de deux centimètres et demi de large,

et une de cinq centimètres de large pour

tenir en place des compresses.

Du sparadrap antiallergique.

Des pansements (et s’ils sont jolis, c’est

mieux ! La douleur s’en va beaucoup plus

vite avec une fleur, un soleil ou une petite

voiture qui décore son doigt... et la force de

conviction de son assistante maternelle).

Une poche au congélateur pour les bosses

(ou à défaut des petits pois congelés glis-

sés dans un petit sac, lui-même remis

dans un tissu avant d’être appliqué sur la

bosse).

Une bouillotte, par exemple aux noyaux de

cerise pour calmer les maux de ventre et

autres petits mal-être... La chaleur récon-

forte !

Du sérum physiologique, en dosettes.

Une pince à épiler, réservée aux soins.

Des ciseaux à bouts ronds.

De l’alcool à soixante-dix degrés (pour

désinfecter le matériel).

Et les indispensables, très peu nombreux,

dont vous ne vous servirez qu’après avoir

appelé le 15 !

Rappelez-vous que seul un médecin du 15

peut, par téléphone, vous indiquer la marche

à suivre, et en aucun cas le médecin trai-

tant de l’enfant, votre médecin ou celui du

service de Protection maternelle et infantile

(PMI).

Dans tous les autres cas, vous ne pouvez

administrer un traitement à un enfant

qu’avec une ordonnance à son nom, préci-

sant son âge et son poids, datée et signée,

et accompagnée du médicament correspon-

dant. Il vous faut bien également, dans tous

les cas, l’autorisation écrite des parents.

Dans certains départements, un protocole

est accepté. Il doit être accompagné d’une

ordonnance datant de moins de trois mois.

Dans ce cas, vous pouvez compléter votre

armoire à pharmacie, ou votre kit de sortie,

avec ce qui est prescrit, comme de l’arnica

et/ou une crème pour les bosses et héma-

tomes, une crème anti-démangeaison, pour

rougeur du fessier, etc.

La trousse

à pharmacie