
numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017
Le 11 octobre dernier, à l’Assemblée nationale par la voix
de la ministre des Familles, de l’Enfance et du droit des
Femmes, Laurence Rossignol, le gouvernement a reporté
la réforme de l’Agence française de l’adoption (Afa).
Le gouvernement travaille en
effet à la constitution d’un
grand service public de pro-
tection de l’enfance à la faveur
d’un rapprochement entre
l’Afa, qui œuvre dans le cadre
de l’adoption internationale, et
le Groupement d’intérêt public
de l’enfance en danger (Giped),
qui gère le service national
d’accueil téléphonique de l’en-
fance en danger et l’Observa-
toire national de la protection
de l’enfance, afin de mieux
répondre aux besoins des
enfants, mieux accompagner
les postulants, mieux les infor-
mer, mais aussi dynamiser le fonctionnement de l’Afa.
Cette réforme, initialement prévue pour entrer envigueur
dès le 1
er
janvier 2017, aurait entraîné une modification
du statut de l’Afa et rendu nécessaire de nouvelles accré-
ditations dans les pays d’origine avec lesquels l’agence
travaille. Des changements qui auraient mis en péril
les parcours d’adoption de nombreuses familles et fait
peser des inquiétudes portant notamment sur l’avenir
d’enfants ayant déjà fait l’objet d’un apparentement.
Pour ce faire, il y a un mois, Efa, le Mouvement de l’adop-
tion sans frontières et l’As-
sociation des parents ayant
adopté en Russie avaient
adressé un courrier deman-
dant la suspension du vote
de cette loi au Président de la
République. Dans cette lettre,
les associations signataires
demandaient la suspension
du vote de cette loi tant qu’au-
cune garantie concernant la
continuité des accréditations
de l’Afa dans les pays d’ori-
gine des enfants n’était pas
assurée. Leur demande a
semble-t-il été entendue par
le gouvernement, même si,
de son côté, le ministère des Familles juge la réforme
de l’Afa indispensable, depuis le rapport critique de la
Cour des comptes en 2014, qui pointait notamment des
« résultats mitigés sur la prise en charge et l’accom-
pagnement des familles candidates et demandait des
“gains d’efficience” ».
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Cette rubrique est la vôtre. Elle
permet de dénoncer les perles, les
aberrations, les situations ubuesques
auxquelles vous vous trouvez
fréquemment confrontés dans
votre métier d’assistant maternel.
L’humour est souvent la meilleure
arme pour dénoncer certains abus et
continuer de travailler dans la bonne
humeur. Vous pouvez nous écrire à
l’adresse :
amm.courrier@yahoo.frFin de la menace sur l’adoption internationale ?
« Lorsque les parents m’en font la demande, c’est avec grand
plaisir que je prépare des petits plats pour les enfants que
j’accueille. En effet, j’adore cuisiner et faire découvrir de nou-
velles saveurs aux petits.
Lors du déjeuner, j’observe la petite fille que j’accueille en
périscolaire et je lui dis :
“- Anaïs, pourquoi te bouches-tu le nez en mangeant ?
- Nounou, mon papa m’a dit : quand c’est pas bon chez Nou-
nou, tu te bouches le nez, mais tu manges quand même !”
Eh oui, ça ne fait pas toujours plaisir, les remarques… surtout
quand on met tout son cœur dans son travail. »
Natnanou