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Informations professionnelles
1 bébé et 2 mères
Révélé par le magazine scientifique
britannique
New Scientis
en sep-
tembre dernier, le premier bébé à
avoir trois parents biologiques est
né en avril 2016. Avoir trois parents
signifie que l’ADN de deux mères a été
prélevé pour éviter à l’enfant la trans-
mission d’une maladie héréditaire
maternelle. Pour ce faire, le Centre
New Hope Fertility à New York a utilisé
une technique inédite de transfert
des matériaux génétiques du noyau,
procédure qui est interdite aux États-
Unis et qui a eu lieu au Mexique. De
nombreux scientifiques pensent que
cette technique peut avoir des consé-
quences imprévisibles sur la santé de
l’enfant et des futures générations.
Un gène
de l’intelligence
Un gène de l’intelligence, plutôt trans-
mis par la mère ? Vous avez certai-
nement entendu parler ou lu dans
la presse dernièrement cette infor-
mation. Cette affirmation provien-
drait d’une synthèse des résultats
de plusieurs études scientifiques et
dont le principe est basé sur le fait
que les gènes de l’intelligence étant
surtout transmis par le chromosome
sexuel X, la femme en ayant deux,
serait davantage à l’origine de la
transmission des capacités cognitives
à l’enfant. De nouvelles recherches
basées sur la génétique actuelle inva-
liderait ces connaissances et montre-
rait que l’impact de la génétique sur
les capacités cognitives ne se ferait
qu’à hauteur de 20 à 40 %. Il n’existe-
rait aucune corrélation significative
entre les « gènes de l’intelligence »
identifiés et le quotient intellectuel.
Par ailleurs, si les gènes de l’intelli-
gence existent, ils seraient bien plus
nombreux que prévus et répartis
équitablement entre les deux chro-
mosomes sexuels. L’environnement
et l’éducation seraient également des
facteurs clés du développement de
l’intelligence.
Dépression maternelle :
un risque pour l’enfant ?
Une étude menée par une équipe de
l’Imperial College London et rendue
publique le 28 septembre montre que
la dépression maternelle impacterait
la santé mentale de l’enfant. L’état
dépressif de la mère réduirait en
effet l’enzyme qui, dans le placenta, a
pour rôle de bloquer le cortisol, quali-
fié d’hormone du stress. Il est produit
en grande quantité en cas d’angoisse
ou d’anxiété importante. Le fœtus
est donc exposé dans ce cas à une
forte dose. Les chercheurs soulignent
également que les mères des pays en
développement sont bien plus expo-
sées que les autres à la dépression de
par leur situation économique pré-
caire et l’insécurité de leur vie conju-
gale.
Des pensions alimentaires
toujours versées
Dans un communiqué, daté du 30 septembre 2016, Laurence Rossignol, ministre
des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes annonce, qu’une agence de
recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa) sera mise en place,
dès janvier 2017. Elle le sera conjointement par la Cnaf et la Caisse centrale de
MSA, les deux principales institutions de protection sociale versant des presta-
tions familiales. Les pensions alimentaires sont impayées dans un tiers des cas
et représentent 1/5 du revenu des familles. L’agence de recouvrement des impayés
de pensions alimentaires assurera le recouvrement de toutes les pensions alimen-
taires dues, dès le premier mois d’impayé. Elle informera les parents concernés de
leurs droits et obligations en la matière et les accompagnera dans les démarches
à réaliser.
numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017