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numéro 139 - décembre 2016 - janvier 2017

Patricia :

le bénévolat

en toile de fond

Assistantes Maternelles magazine

- Com-

ment s’est passé votre premier accueil ?

Patricia Molaye -

J’ai débuté mon métier avec

deux contrats. Le premier qui me liait à une

famille que je connaissais s’est très bien

passé. Le second a duré quelques semaines,

car la confiance est une base fondamentale.

Sans cette dernière, il est impossible de tra-

vailler

,

elle est essentielle et se renforce au

cours de l’accueil. Le premier entretien per-

met de poser les règles éducatives à tenir :

conduite avec les enfants lors des activités...

Quelle formation avez-vous suivie ?

L’expérience que l’on acquiert en tant que

mère est insuffisante pour exercer cette pro-

fession. Contrairement à ce que connaissent

les assistantes maternelles aujourd’hui, je

n’ai pas suivi les 60 heures de formation,

mais obtenu mon agrément en 2003 et été

formée en 2005 seulement.

Très vite, j’ai adhéré à une association d’as-

sistantes maternelles pour être encadrée

par des professionnelles. Nous bénéficions

de rencontres et de réunions dans le cadre

d’ateliers dirigés par des assistantes mater-

nelles expérimentées. Progressivement, des

formations ont été proposées.

S’entourer d’éducatrices de jeunes enfants

dans la cadre de formules d’accompagne-

ment a également été primordial lorsqu’un

relais a été créé.

Après toutes ces années, j’ai acquis un pro-

fessionnalisme, pas vraiment reconnu

comme tel.

Accéder à des passerelles pour obtenir un

CAP petite enfance, mais surtout d’autres

diplômes de ce secteur me semble impor-

tant pour les assistantes maternelles qui

arrivent sur le marché actuellement. En ce

qui me concerne, je pense qu’il est peut-être

déjà tard.

Quel contenu pour ce nouveau diplôme ?

Je pense que le contenu de la formation obli-

gatoire devrait comprendre plusieurs parties

ou modules et surtout être revu obligatoi-

rement chaque année (comme le prévoit le

rapport Giampino) : la psychologie de l’en-

fant, son développement psychomoteur, les

activités pédagogiques, ses besoins vitaux

comme l’alimentation, dont les prescriptions

évoluent sans cesse – quasiment tous les

ans – entre la composition des repas, leur

diversification alimentaire... sans compter

que les avis des pédiatres peuvent être dia-

métralement différents. Il faut donc reconsi-

dérer régulièrement ces questions-là avec les

nouveaux parents.

Une autre dimension à aborder serait l’ac-

cueil d’enfants différents suivant les patho-

logies rencontrées.

Et enfin, une partie consacrée à la dimen-

sion administrative de ce métier, car elle fait

partie de notre profession.

À quel rythme fréquentez-vous le Ram ?

Je m’y rends de façon régulière, une fois tous

les 15 jours. Pendant les vacances scolaires,

nous pouvons y aller plus souvent selon

les disponibilités d’accueil.

Animé par une éduca-

trice de jeunes enfants,

c’est un lieu convivial

et essentiel où l’on

4

Patricia Molaye

Villepinte

(93)

Patricia Molaye est

assistante maternelle

depuis 2003. Un

métier qu’elle a choisi

afin de concilier

vie personnelle et

professionnelle après

la naissance de ses

deux filles. Mais ce

choix remonte à son

adolescence, période

pendant laquelle elle

avait exprimé son

désir d’être formée

à un métier dans

le domaine de la

petite enfance, s’il

n’avait pas été contré

par un autre désir

parental. Patricia

partage désormais

son temps entre son

activité d’assistante

maternelle et

l’accompagnement

bénévole de ces

professionnelles

dans le cadre d’une

association,

l’AMP

93.

Vous et votre métier