Journal des professionnels de l'enfance

7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°139 - Mars - Avril - Mai 2024
Entretien avec Boris Cyrulnik. Emprise et petite enfance
Journal des professionnels de l’enfance - N°139 – Mars-avril-mai 2024 Prix : 7,50 €

Sortie : le 21 mars 2024

► Entretien avec Boris Cyrulnik. Emprise et petite enfance
Si l’emprise biologique et affective de la figure maternelle d’attachement est nécessaire à la survie du tout-petit, celui-ci s’en échappe progressivement via différents mécanismes, au nombre desquels figurent l’attachement multiple, qui se caractérise par la présence d’un tiers dans la relation ; une période développementale d’opposition essentielle à la subjectivation de l’enfant et qui intervient entre l’âge de 2 à 3 ans ; et enfin, le stade de l’adolescence qui marque l’accès à une liberté d’agir et de penser.
Bénéfique à l’enfant dans les premier temps, l’emprise maternelle peut aussi devenir totalitaire, à l’image de celle qu’imposent les régimes autoritaires à leurs sujets, dès lors que le récit de filiation fait à l’enfant est unique à contrario d’un récit pluriel qui libère de l’emprise et mène à la liberté et l’autonomie.
Un entretien avec Boris Cyrulnik à lire dans votre cahier Recherches.

Retrouvez également d’autres articles
● Philippe Meirieu nous explique pourquoi les filles sont de meilleures élèves que les garçons et comment l’école parvient à mieux les socialiser.
● Comment se créer l’attachement familial ? L’importance de la confiance de la mère envers son conjoint dans sa fonction de caregiver dépend de son style d’attachement à lui.
● La théorie de l’affordance et son application chez les enfants.
● Décrypter pour dépasser des relations éducatives trop souvent teintées de rapports de domination.

► La médiation culturelle et artistique pour les tout-petits
Une forme de malnutrition culturelle a été dénoncée pour désigner l’absence de politique publique en faveur de l’éveil culturel et artistique à l’attention des tout-petits.
Si les pratiques culturelles sont bénéfiques au développement des jeunes enfants, leurs médiations à destination de ceux âgés de moins de 24 mois se doivent néanmoins satisfaire certaines conditions : proposer un dispositif artistique adapté à l’âge de l’enfant, facilitant l’exploration, et indissociable d’un lien entre le tout-petit et le médiateur.
Découvrez dans les pages de votre magazine le projet de recherche-action collaborative en médiation culturelle développé par une association de recherche en éducation pour les jeunes enfants et le dispositif installé dans un centre d’art pour des tout-petits et leurs parents.

D’autres sujets à découvrir dans cette édition.
● En protection de l’enfance, les liens entre les fratries sont-ils à maintenir ?
● Les besoins nutritionnels du jeune enfant et les conséquences d’un régime alimentaire végétarien sur le tout-petit.
● Les freins de l’accueil des enfants en situation de handicap.
● Oui aux EJE en maternité et néonatalogie.
● Plaidoyer pour des professionnels de l’accueil reconnus dans un contexte de travail dégradé.
● Qui sont ces indispensables Atsem ?
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°138 - Décembre - Janvier - Février 2024
Éduquer : familles entre culpabilité, séduction et autorité…
Journal des professionnels de l’enfance - N°138 – Décembre 2023-janvier-février 2024 Prix : 7,50 €
Sortie : le 21 décembre 2023

►Éduquer : familles entre culpabilité, séduction et autorité…
Éduquer est un art difficile ! Une assertion dont ne doutent pas les professionnels de la petite enfance qui côtoient au quotidien des familles en proie aux questionnements et doutes quant à la manière d’éduquer leurs enfants. Dans cette édition, un entretien avec Daniel Marcelli, pédopsychiatre, éclaire les nouvelles conditions éducatives, fruits d’évolutions sociétales, culturelles et scientifiques, qui modifient l’autorité parentale imposant une norme éducative dominante reposant sur un choix excessif de l’enfant qui contraint sa structuration psychique.

Les petits Frankenstein ou l’archétype de l’enfant désobéissant ? Face aux comportements changeants d’un enfant, il arrive que les éducateurs comme les parents renforcent les règles laissant peu de place à la négociation, et de fait risquent d’engendrer des comportements encore plus difficiles. Dès lors, l’enfant se transforme en monstre comme dans Frankenstein. Il entre dans un cercle vicieux, provoquant son entourage comme pour confirmer son statut de monstre. Le cercle vertueux pourra opérer à nouveau si paradoxalement les règles s’assouplissent et si les adultes montrent à l’enfant à quel point ils ont confiance en lui, confortant son besoin d’amour et surtout de liens.

Retrouvez également d’autres articles : le renforcement positif et la valorisation du parent ; comment l’enfant s’attache-t-il en crèche, etc. ?

►Votre métier en pratique
L’obésité chez l’enfant est une maladie chronique, complexe et multifactorielle. Aux origines de cette maladie, l’héritabilité n’est plus à démontrer, mais d’autres facteurs sont pointés comme un dysfonctionnement des centres cérébraux de régulation du poids et des comportements de forcing, ou a contrario, de restrictions, qui tous deux altèrent les capacités innées d’autorégulation. Les risques liés à l’obésité chez l’enfant ne sont pas tant les maladies que les troubles psychosociaux.
La passion du métier, vraiment ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce qualificatif ? Métier alimentaire versus métier passion… Entre ces deux appellations, deux horizons différents, mais aussi et parfois une autre réalité pas si rose qu’il n’y parait ! Car qu’ils soient auxiliaires de puériculture, CAP AEPE, éducateurs de jeunes enfants…, les professionnels de l’enfance occupent des fonctions qu’unit leur amour de la petite enfance. Pour autant, tous sans exception témoignent souffrir d’un manque de reconnaissance et soulignent une évolution défavorable du secteur dans la prise en compte des rythmes de l’enfant.
Cette édition aborde aussi des sujets aussi variés que les émotions de l’enfant ; la communication non verbale ; les compétences psychosociales et l’art ; des professionnels en centre social ; le célèbre pédagogue Célestin Freinet ; comment accueillir de façon vraiment individuelle, etc. ?
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°137 - Septembre - Octobre - Novembre 2023
Les passeurs de savoirs - Pratiques et recherches : des ponts à construire
Journal des professionnels de l’enfance - N°137 – Septembre-octobre-novembre 2023 Prix : 7,50 €
Sortie : le 20 septembre 2023
► Pratiques et recherches : des ponts à construire
Cette édition est la parfaite illustration des ponts qui peuvent être construits entre la recherche scientifique et les pratiques professionnelles. Les universitaires qui ont contribué à ce magazine ont fait du terrain de la petite enfance leur champ d’investigation sortant de leur laboratoire pour se frotter au terrain. Ils apportent connaissances rigoureuses et savoirs étayés, partagent leurs expériences et donnent de la petite enfance une image éclairante et revitalisée !
- La mentalisation, ou comment penser et prêter attention à ce qui se passe dans le monde interne des autres pour comprendre ce qui se passe en soi, est envisagée au prisme des relations d’attachement. Elle nous enseigne que dès lors que les besoins affectifs de l’enfant sont pris en compte et respectés, explorer son propre monde interne et celui des autres devient possible.
- En matière de développement de l’enfant, il sera question de mieux comprendre pour mieux accompagner l’enfant dit désobéissant ou de décrypter autrement les périodes dites d’opposition.
- Une recherche-action au sein de cinq établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) a initié la création d’un outil de communication numérique, Allô l’Espace, en vue de favoriser la communication entre les professionnelles d’une même section et les familles. Récit et résultats enthousiasmants.


► Les passeurs de savoirs
Eh oui, ce sont les praticiens qui ont rédigé cahier Pratiques du magazine ! Des professionnels de la petite enfance exerçant depuis de nombreuses années ont effet rompu avec leur quotidien et se sont essayés à transmettre leurs savoirs en devenant formateurs. Avant, ils ont appris à mettre en mots leurs connaissances empiriques et contingentes, à les relier aux courants de la psychologie ou des sciences cognitives pour les consolider. Ils livrent ici leurs connaissances et leurs expertises pour ouvrir d’autres perspectives sur l’accueil des émotions, le jeu, l’accompagnement à la parentalité, les besoins fondamentaux des professionnels, les bébés vulnérables, l’accueil de stagiaires, la communication avec les enfants, etc.
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°136 - Juin - Juillet - Aout 2023
Les crèches Corse expérimentent la Libre Exploration Éducative
► Les crèches Corse expérimentent la Libre Exploration Éducative
C’est à une nouvelle grammaire de l’accueil et à une vision innovante de la posture des professionnels de la petite enfance que cette édition spéciale du Journal des professionnels de l’enfance se fait le reflet.
En expérimentant de nouvelles pratiques en matière d’alimentation, d’aménagement de l’espace, de sommeil, de familiarisation… au prisme de la Libre Exploration Educative − philosophie initiée par l’Institut Petite Enfance Boris Cyrulnik (IPE) − les professionnels de l’accueil découvrent de nouvelles façons de concevoir leur métier et replacent l’enfant au cœur de leur travail.

Cette édition spéciale expose actions, avancées, effets et perspectives ouvertes par ces expérimentations conduites par l’IPE au long cours dans plusieurs établissements d’accueil du jeune enfant de Corse, notamment dans les crèches d’Aléria, de Corte, d’Ajaccio, de Calvi et de Porto-Vecchio.

Retour sur ce programme de formation via des reportages portant sur le déploiement des expérimentations.


► Le Cnepe, c’est parti !
Pour avancer collectivement sur les repères éducatifs en prenant appui sur les plus récentes études scientifiques, un comité d’éducation pour les parents et les enfants (Cnepe) a été créé par l’Institut Petite Enfance Boris Cyrulnik (IPE). Il s’est réuni en mars dernier autour de professionnels de la petite enfance et d’experts pour échanger.
Premier sujet abordé et décrypté selon une approche scientifique : le time-out.
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°135 - Mars - Avril - Mai 2023
Une éducation sans limites aide-t-elle à grandir ?
► Une éducation sans limites aide-t-elle à grandir ?
Êtes-vous plutôt time-out ou parentalité positive ? Depuis plusieurs mois, un débat fait rage et oppose les partisans de certaines pratiques et limites éducatives à leurs détracteurs. Des points de vue divergents qui cristallisent les opinions et laissent démunis les parents comme les professionnels. Si on ne peut que se réjouir du bannissement des violences éducatives ordinaires (VEO) et ce, pour le bien-être des enfants, comment aborder la question des limites éducatives ?
Explications et propositions dans ce dossier.

► L’école Montessori. Une réalité méconnue
Ah, la pédagogie Montessori ! On ne jure que par elle, elle jouit d’une forte reconnaissance et est particulièrement prisée des parents. Si sa philosophie et ses principes fondateurs vont dans le sens d’une plus grande autonomie et respect du rythme de l’enfant, on peut lui opposer une application sur le terrain qui peut parfois, selon les écoles et les éducatrices, friser le dogmatisme et transformer cette pédagogie vivante, souhaitée initialement dans l’esprit de sa créatrice, en une pédagogie figée. Un article à lire dans notre cahier Pratiques.
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°134 - Décembre - Janvier - Février 2023
Temps vides ou temps de vie ?
► L’abécédaire de Philippe Meirieu. La lettre E
Qu’évoque la lettre E pour Philippe Meirieu ? C’est cette question que nous avons posée à ce pédagogue reconnu. Si cette lettre est bien la plus employée dans la langue française, elle resonne pour le célèbre pédagogue avec un roman en lipogramme de Georges Pérec qui ne contient justement aucun E ! Certes, mais où Philippe Meirieu veut-il en venir et quel est le lien avec notre question ?
En matière de pédagogie, une contrainte féconde, comme celle que s’impose Georges Pérec dans le livre, La Disparition, en écrivant un texte sans faire apparaître ne serait-ce qu’une seule fois la lettre E est parfois une formule bénéfique, un levier salutaire qui appelle à davantage de réflexions, de créativité pour puiser dans ses propres ressources et se dépasser. Loin d’être une consigne stérile, dès lors que la contrainte féconde est assortie d’une aide, d’un outil et d’un accompagnement, elle permet à l’enfant de stimuler sa créativité et ses capacités cognitives.
Une manière de revisiter la notion de contrainte et d’en faire un outil au service de l’apprentissage !

► Temps vides ou temps de vie ?
Dans les structures d’accueil collectif, au-delà des activités et des temps de soin, le quotidien des enfants est rythmé par des moments intermédiaires, autrement appelés microtransitions, tel le passage du temps du repas à celui la sieste, du jeu en intérieur à l’extérieur…
Ces temps de transition peuvent être des moments difficiles, tant pour les enfants qui doivent se plier à certaines consignes dont ils maîtrisent mal la finalité, que pour les équipes pour qui ces temps représentent de potentiels instants de conflits et de tension entre deux activités.
Ces temps sont pourtant une partie non négligeable de la journée en crèche des enfants et restent pensés comme des moments non utiles par les équipes, qui concentrent leur attention sur le soin et les activités alors même qu’ils sont aussi des temps comme les autres pour les tout-petits.
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°133 - Septembre - Octobre - Novembre 2022
0/20 Redoublement d’incompétence !
0/20 Redoublement d’incompétence !
Professionnels de la petite enfance, vous n’êtes pas sans ignorer la publication du dernier arrêté ministériel concernant le monde de la petite enfance publié au Journal Officiel du 4 août tant il a fait la Une de la presse ! Que contient cet arrêté très médiatisé ? Dans un contexte de pénurie de salariés, il propose de déroger aux règles de recrutement en autorisant certains professionnels hors secteur et du personnel non-qualifié à travailler en crèches. Un texte qui porte atteinte à la qualité de l’encadrement des jeunes enfants en accueil collectif et contribue à la dégradation de ce service. Car les professionnels savent que si pénurie il y a, elle est surtout liée aux conditions de travail qui ne cessent de se dégrader tant le secteur est invité à devenir productif et a épousé les contraintes de rentabilité et d’efficacité. Ce sont bien désormais les valeurs gestionnaires qui ont en main et surplombent la petite enfance. Les professionnels se voient ainsi relégués aux marges de l’activité brisant leur culture éducatives, leur savoir-faire, leur motivation, leur professionnalisme, pour en faire de la petite enfance non plus un travail de care mais un business !
Une affiche à détacher. « Tous ensemble pour une campagne de sensibilisation »


► En ces temps d’incertitude, cap sur la sécurité affective
Dans nos sociétés Occidentales un mot tend à revenir, celui de l’autonomie et, accolé à lui bien que ne pouvant s’y réduire, celui d’indépendance. Derrière ce vocabulaire se logent des représentations bien spécifiques visant à valoriser, dès le plus jeune âge, l’autonomisation des enfants. Oui mais, cette dernière est un processus qui demande que certaines conditions, notamment en matière de sécurité affective, soient réunies. Une réflexion théorique mais aussi pratique !
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°132 - Juin - Juillet - Août 2022
Cahier spécial Boris Cyrulnik
► Le business des crèches
Face aux besoins importants et non satisfaits de places d’accueil, le secteur de la petite enfance s’est ouvert, depuis une quinzaine d’années, à une logique marchande portée par de nouveaux cadres dérégulés nationaux (délégation de service public) et européens (directives Bolkestein…).
Cette arrivée du secteur privé lucratif dans le champ de la petite enfance n’a pas été sans susciter des inquiétudes chez les professionnels : les intérêts de ceux qui se lancent sur ce marché sont-ils véritablement conciliables avec ceux des enfants et de leurs familles ? Peut-on à la fois rechercher la rentabilité et offrir une qualité d’accueil ? Quid de l’accueil de la petite enfance comme outil au service des politiques sociales et de la gestion des inégalités ? Etc.
La situation des Ehpad privés, largement soumis à la dérégulation du marché, et ses conséquences désastreuses vivement dénoncées dernièrement dans la presse, ne sont pas sans faire craindre les mêmes effets dans le secteur de l’accueil collectif. Des effets déjà malheureusement visibles : fuite des professionnels, sous-effectif, burn-out…
Opinion publique à alerter, médiatisation accrue, équilibre renforcé entre puissance publique et acteurs privés… sauront-ils mettre un terme aux dérives et à la marchandisation délétère du secteur ?

► Repenser l’adaptation en crèche
Si on ne peut plus postuler l’existence d’un unique modèle d’adaptation (comme cela a été les cas pendant bon nombre d’années), questionner des pratiques encore parfois fort établies, telles celles liées à l’adaptation, c’est un peu la promesse et l’objet de la recherche-action. Cette dernière rend en effet possible, non pas l’application aveugle et systématique de recettes toutes-faites, mais une innovation toujours particulière et plurielle du premier accueil de l’enfant et de sa famille.
Celles menées par l’Institut Petite Enfance Boris Cyrulnik au niveau du temps de l’adaptation/la familiarisation ont mis en avant l’importance non seulement des connaissances scientifiques sur les tout-petits, mais plus encore des allers-retours que réalise l’équipe entre pratiques, observations et théories. Alors, osons des adaptations personnalisées pour favoriser une approche vivante et collective d’expérimentations ainsi que l’incarnation des connaissances théoriques !
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°131 - Mars - Avril - Mai 2022
Découvrez votre nouvelle formule !
► Bébé : acteur au sein du groupe !
Si l’homme est bien un animal social, cette sociabilité commencerait très tôt voire plus tôt qu’on ne l’imaginait ! On a en effet souvent tendance à penser que le bébé s’inscrit dans une relation essentiellement duale (enfant/parent, enfant/ professionnel de l’enfant, enfant/autre enfant) pour laquelle il manifeste déjà de formidables compétences en matière de liens. Or, limiter les capacités des tout-petits à ces seuls face-à-face, c’est oublier que ces derniers sont en mesure d’interagir avec plusieurs pairs en même temps et manifestent très précocement des caractéristiques fondamentales propres à la communication de groupe si on laisse davantage se faire ces interactions de groupe (permettant d’observer des comportements déjà sophistiqués) et une présence moins forte de l’éducateur.
Les observations réalisées sur le terrain donnent accès à des données précieuses quant au développement de la sociabilité de l’enfant, au-delà de ce que les éléments théoriques posent.

► Libérons l’enfance ! Un regard sociologique
Si l’enfance a été longtemps approchée par le prisme des études en psychologie, une lecture sociologique est aussi légitime et nécessaire pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la construction d’un individu et pour apporter des éclairages sur sa réalité sociale tout en offrant une perception diversifiée et multiforme des tout-petits comme pour s’éloigner d’une vision naturalisée voire essentialisée de l’enfant.
Les travaux sociologiques montrent en effet que l’enfance n’est pas un âge de la vie homogène, mais qu’elle est traversée par des déterminants sociaux, économiques et de genre. Les enfants appartiennent à une catégorie et une classe d’âge socialement construites. En témoignent les institutions de la petite enfance apparues au XIXe siècle, fruits d’une autre représentation de l’enfance, qui ont façonné la socialisation des enfants et continuent de le faire aujourd’hui comme elles ont impliqué une normalisation de certaines pratiques familiales.
Il n’est pas intéressant de rappeler que les enfants ne sont pas des êtres hors-sol ou en apesanteur sociale, mais façonnés et traversés par les inégalités sociales, des rapports de domination de classe et de genre, auxquels eux-mêmes sont sensibles et par rapport auxquels ils savent se situer.
7,50 € Journal des professionnels de l'enfance - N°130 - Décembre - Janvier - Février 2021-22
Découvrez votre nouvelle formule !
► Que sait-on des bienfaits de la musique ?
Chanter des chansons aux enfants, leur faire écouter de la musique, les inviter à pratiquer un instrument… cela va de soi ! La musique et les chansons appartiennent à l’univers de la petite enfance et sont présentes dès le berceau, voire au stade fœtal : combien de mères enceintes écoutent du Mozart à l’attention de leur tout-petit encore dans leur ventre ? Combien de berceuses sont fredonnées au creux de leurs oreilles pour accompagner leur sommeil ? Combien de musique douce leur donne-t-on à écouter pour les détendre ou les relaxer ?
Mais sait-on véritablement pourquoi la musique est bonne, au-delà du seul plaisir de l’écoute ?
Ainsi, si les jeunes enfants pratiquent un instrument de musique ou écoutent simplement de la musique ou des comptines, ils renforcent à la fois les circuits neuronaux dédiés à l’audition et ceux impliqués dans les activités motrices ainsi que leurs connexions, mais développent également leurs aptitudes autres que motrices, comme le langage, la mémoire et tant d’autres…
Plus étonnant et moins connu, saviez-vous aussi que la musique stimule la vie sociale de l’enfant, comme le sentiment altruiste, la confiance en l’autre, la coopération plutôt que la compétition ?


► Les temps du repas
Entre « manger pour vivre et vivre pour manger », il faudrait bien une autre option, une autre alternative… et encore plus, quand on pense au temps du repas de l’enfant en accueil collectif. Si au départ, manger est bien une nécessité de survie, c’est aussi un temps de construction du lien social et affectif pour le tout-petit.
Or, on met souvent de côté le besoin de l’enfant durant le repas en raison des pressions et des contraintes de temps et d’organisation : manger vite, proprement, tout finir… sont des leitmotivs récurrents, pas toujours favorables à l’enfant. Pourtant, ce dernier a des préférences et des aversions alimentaires dès le plus jeune âge et une capacité d’autorégulation alimentaire dont il faut tenir compte, comme il faut prendre en compte ses capacités motrices pour veiller à sa bonne installation et position, ou au matériel proposé en rapport avec ses compétences sensori-motrices du moment. Parce que le prérequis à la consommation alimentaire chez l’enfant doit être le plaisir et non pas un message sanitaire, la recherche d’autonomie et non pas s’alimenter pour s’alimenter, faisons du temps de repas, un moment d’attention aux besoins de l’enfant.
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